Festival Avignon IN 2017 - Chronique "Tristesse et joie dans la vie des girafes" - Chapelle des Pénitents blancs / Thomas Quillardet

Durée : 2min 30sec | Chaîne : 2017 > Chroniques Critiques
Chronique (PDF)
 
Tout commence par la découverte de Girafe, petite fille surnommée ainsi par sa maman récemment disparue. Du haut de ses 9 ans, elle met à jour un enchaînement aussi logique que chaotique : « l'homme qui est son père » est un artiste au chômage, il ne parvient pas à « mériter de l'argent », ce manque d'argent lui interdit la télévision câblée « qui n'est pas un luxe parce qu'il y a des chaînes comme Discovery Channel ». Forte de ce raisonnement, Girafe part, accompagnée de son ours en peluche Judy Garland, à la recherche du sésame qui paiera l'abonnement. De ses rencontres dans les rues de Lisbonne, elle en vient à comprendre que les adultes ne peuvent pas combler tous les manques, surtout ceux qui se révèlent plus graves que le manque d'argent. Pour suivre l'odyssée de cette petite fille, férue de définitions et riche en questions, Thomas Quillardet dresse la cartographie fluctuante de son monde et des représentations qu'elle en a. Les quatre acteurs font avancer ce conte sans morale qui multiplie lieux et personnages pour faire grandir l'enfant. Sans savoir si le monde est trop petit pour sa grande taille, Girafe fera fi des échelles pour aller dans son sens : celui d'une vitalité apaisée, d'une confiance retrouvée où tristesse et joie se mêlent et fondent l'existence...
 

Texte Tiago Rodrigues
Traduction et mise en scène Thomas Quillardet
Scénographie Lisa Navarro
Lumière Sylvie Melis
Costumes Frédéric Gigout
Assistanat à la mise en scène Claire Guièze

Avec Marc Berman, Jean-Toussaint Bernard, Maloue Fourdrinier, Christophe Garcia