Festival Avignon IN 2017 - Chronique "Les Parisiens" - Olivier Py

Durée : 1min 59sec | Chaîne : 2017 > Chroniques Critiques

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Aurélien est beau, jeune, brillant, arrogant, captivant. Auteur et metteur en scène, il veut subjuguer le monde par le théâtre et se lance à la conquête de Paris qu'il écume de cocktails en bordels. Là, il fascine. Toute une galerie de personnages exerçant leur influence sur la collectivité culturelle sans pour autant se soucier d'art, afflue à ses côtés... Rongés par leurs insatiables besoins de pouvoir, ils ne font que tomber dans les effets de mode que la ville lumière impose. À l'instar de ce microcosme qui pense être Tout et au grand jour, un autre milieu pour le moins interlope séduit Aurélien. Là, il y rencontre des êtres et des prénoms qui bien vite peuplent ses nuits orgiastiques en rêvant de réinventer la société par l'amour et le sexe : Iris, Serena, Kamel, Gilda... Dans ce carnaval, métaphore de l'effondrement du politique, seul Lucas, poète sombre et douloureux, qui pourrait être son antithèse parfaite, semble partager avec lui un même désir d'absolu. « L'un a parié qu'en perdant tout il sauverait la lumière, l'autre a pensé qu'en gagnant tout il agacerait le ciel », écrit Olivier Py à leur propos. Avec ce spectacle-tourbillon qui emporte ses personnages dans la ville vibrante qui dévore tout et chacun, le metteur en scène revient sur les grands thèmes qui traversent son oeuvre : le théâtre, Dieu, le sexe, la mort, la liberté et le pouvoir... Une comédie humaine épique, lyrique et drôle.

Texte, mise en scène Olivier Py

Scénographie, costumes, maquillage Pierre-André Weitz

Lumière Bertrand Killy